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Calculer son IMC est la première chose à laquelle on pense pour vérifier si l’on est en surpoids. Cet indicateur est intéressant. Cependant, il peut aussi s’avérer trompeur. La science s’oriente désormais vers d’autres indicateurs. Découvrez lesquels et calculez dans cet article vos propres risques.
Sommaire :
- Calculer son IMC
- Calculer sa masse grasse
- Calculer son SBSI (l’indice le plus précis pour mesurer le surpoids)
Êtes-vous en surpoids ?
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), institution des Nations Unies et autorité directrice dans le domaine de la santé publique internationale, définit le surpoids et l’obésité comme :
« Une accumulation anormale ou excessive de graisse qui présente un risque pour la santé. »
Cependant, qu’est-ce qu’une accumulation anormale ? Sommes-nous tous égaux ?
Connaître son poids ne suffit pas. En effet, en fonction de la taille et de l’âge, les variations peuvent être grandes. En fonction de l’activité ensuite. Les sportifs de haut niveau par exemple, qui cumulent les heures d’entrainement sont-ils en surpoids alors qu’ils font du sport à haute dose à longueur de journée ?
Les rugbymen par exemple dépassent de plus en plus souvent les 100 kg. Pourtant, leurs efforts compensent peut-être les dangers liés à leur poids ? Leur musculature est d’ailleurs plus développée qu’une personne inactive du même poids.
En réalité, les besoins sont différentes d’un âge à un autre. Lors de l’enfance, le corps nécessite plus d’apport car il consomme beaucoup de ressources pour sa croissance. À l’inverse chez les seniors l’activité est souvent réduite. Les besoins physiologiques varient, il faut donc adapter les modes de calculs.
Mais alors, comment calculer précisément votre surpoids ? Et comment savoir si votre masse graisseuse est excessive ? Découvrez dans cet article les indicateurs les plus fiables et comment calculer vos risques.
Calculer son IMC, première étape obligatoire
Définition de l’IMC
L’IMC est l’Indice de Masse Corporelle. Ce nombre est également appelé BMI pour Body Mass Index. Ou encore indice de Quetelet, du nom de son inventeur Adolphe Quetelet. Cet indice permet d’évaluer le poids d’une personne en fonction de sa taille et d’en déduire un poids idéal.
Origine de l’IMC
Adolphe Quetelet était un mathématicien belge du XIXe siècle. Il initia l’étude de la démographie. Féru de statistiques, il essaya de déterminer une moyenne des différentes caractéristiques humaines. Son objectif ? Déterminer l’existence d’une physique sociale. Ses travaux s’intéressèrent par exemple aux crimes et au déterminisme social. Y a-t-il un physique spécifique des criminels ? Cela créa de grandes polémiques à son époque.
Il mesura ainsi plusieurs particularités humaines afin de déterminer un niveau moyen socialement acceptable. C’est ainsi qu’il créa l’indice Quetelet, qui (faute de mieux) deviendra le système de mesure international de l’obésité : l’indice de masse corporelle.
Calculer son IMC
Pour calculer son IMC, il faut diviser votre poids par le carré de votre taille :
En fonction du résultat, vous savez si vous êtes en état de minceur extrême, minceur, si vous avez un poids normal, ou alors si vous êtes en surpoids, en obésité ou en obésité morbide. Pour évaluer votre résultat, consultez le tableau ci-dessous. La moyenne est à 22.
Pensez également à calculer votre masse grasse et votre SBSI.
Comprendre l’importance d’être objectif
Les changements de perception au cours du temps
Les courbes utilisées pour calculer son IMC ont donc été inventées au XIXe siècle. Bien que les modes de vie et les habitudes de consommation aient radicalement changés jusqu’à notre époque, la race humaine n’a pas connu de mutation profonde justifiant une adaptation des courbes. Elles sont donc quasiment les mêmes (quasiment, car il y a eu quand même quelques précisions que vous pourrez lire dans le paragraphe suivant). Ainsi, bien que notre société tende à grossir irrémédiablement, nos corps et nos besoins n’ont donc pas changé. Calculer son IMC a donc toujours un intérêt de détection. Le calcul étant très simple, c’est une première démarche facile et rapide permettant de signaler la possibilité de problème.
Par contre, notre rapport au poids a changé. En effet, la population grossit. Par exemple, depuis les années 1980, le nombre d’obèses a doublé. Cette évolution a eu comme conséquence de faire évoluer notre perception de ce qui est la norme ou non. Ainsi, ce que nous considérons maintenant comme une masse standard est plus élevé que ce qui était considéré comme la norme il y a quelques décennies. Désormais une personne présentant un niveau d’IMC normal peut parfois être perçue comme maigre, alors qu’elle ne l’est pas.
Dans le même ordre d’idée, certains peuvent être surpris d’être catégorisés en surpoids pour le monde médical, alors qu’ils considèrent leur corpulence comme normale.
Une étude française de l’Université Paris 13 s’est d’ailleurs penchée sur la différence entre perception et réalité. Découvrez-là ci-dessous.
L’ENNS
En France, une grande enquête inédite à eu lieu en 2006-2007. Il s’agissait d’une étude alimentaire de grande envergure pour évaluer l’alimentation et l’activité physique de la population. L’ENNS (c’est son nom : étude nationale nutrition santé) avait pour objectif de mesurer les risques nutritionnels, l’équilibre alimentaire ou encore l’exposition aux métaux lourds ou aux pesticides des français.
3.115 adultes de 18 à 74 ans et 1.675 enfants de 3 à 17 ans (statistiquement représentatifs de l’ensemble de la population) ont participé à l’enquête. Ces volontaires ont dû répondre à des questionnaires, participer à des entretiens menés par des enquêteurs de l’institut français de veille sanitaire (INVS), faire un prélèvement sanguin, se faire peser, etc. L’objectif était de recueillir des données les plus représentatives et les plus fiables possibles.
Voici quelques éléments de résultat concernant l’état nutritionnel des français en 2007 :
49% des adultes sont en surpoids en France (contre 39% pour l’ensemble du monde).
18% des enfants sont en surpoids ou obèses.
63% des adultes pratiquent au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour.
71% des adolescents (15-17 ans) pratiquent au moins l’équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour.
53% des adultes passent 3 heures ou plus devant la télévision.
39% des enfants passent 3 heures ou plus devant la télé.
Si les résultats plus précis vous intéressent, téléchargez le résumé accessible par le bouton ci-dessus. Ou alors, consultez l’étude complète publiée dans le British Journal of Nutrition.
Les biais de déclarations dans l’enquête ENNS
À l’occasion de l’enquête ENNS, les chercheurs ont découvert que les candidats minimisaient quasi systématiquement leur poids et augmentaient leur taille. D’où l’importance des études scientifiques (à la différence des sondages qui ne se basent que sur la bonne fois des participants) !
Ainsi les gens augmentaient leur taille de près d’1 centimètre et minimisaient leur poids d’1 kg environ. L’IMC étaient donc systématiquement sous-estimée !
Une équipe de Paris 13 s’intéressa donc à ces disparités et à leur impact sur la perception du surpoids. Les résultats sont édifiants. Si on se base sur les déclarations, 11% des français sont en situation d’obésité. Si on se fie cette fois-ci aux chiffres réels, on découvre que 15% de la population est obèse !
De la même manière, 53,4% des personnes interrogées estiment avoir une corpulence normale. En réalité 48,3% seulement des personnes interrogées l’avaient…
Si vous souhaitez avoir accès au données, téléchargez le résumé de cette étude en cliquant là :
Ces résultats n’indiquent pas que l’enquête ENNS est faussée, car les participants ENNS ont tous été mesurés et pesés par les enquêteurs après avoir fait leurs déclarations. Mais ils nous indiquent que notre perception a changé et que nous sommes de plus en plus nombreux à nier la réalité.
La réalité du surpoids dans le monde
État des lieux du surpoids
Voici quelques chiffres officiels de l’OMS pour vous donner une idée précise de l’ampleur du phénomène :
En 2014, 39% des adultes étaient en surpoids dans le monde. Ce chiffre continue à augmenter.
La même année, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèse.
Sur l’ensemble de la planète on meurt désormais plus du surpoids que de la faim.
Ces chiffres sont affolants. C’est la raison pour laquelle le monde médical international parle désormais d’épidémie.
Causes du surpoids
Certaines maladies peuvent causer une prise excessive de poids. Mais il ne sert à rien de se cacher la principale raison, que d’ailleurs, tout le monde connaît déjà. Nous consommons plus de calories que nous en dépensons.
Ce déséquilibre énergétique entraîne la prise de poids. Nous consommons de plus en plus d’aliments ou de boissons trop riches en calories, en lipides, en sucre et en sel. Les aliments industriels sont particulièrement concernés. Le sucre et le sel sont des matières premières peu coûteuses qui augmentent le poids des aliments. Les fabricants en abusent pour augmenter la rentabilité. Dans le même temps cela donne plus facilement du goût que l’utilisation des épices ou des herbes. Nous nous retrouvons donc à consommer chaque jour des aliments à faible qualité nutritionnelle et pauvres en micronutriments, uniquement pour des questions de rentabilité commerciale.
Lire aussi :
• Les erreurs catastrophiques que l’on fait sans le savoir pour perdre du poids.
• Dossier complet sur la micronutrition et les carences nutritionnelles
Et dans le même temps, nos modes de vies sont de plus en plus sédentaires. Un cocktail explosif ! 🙁
Il faut passer à l’action, cuisiner mieux et changer d’état d’esprit !
Conséquences de l’embonpoint
Plus le surpoids survient jeune, plus les risques de handicaps, de maladies et de décès prématurés sont élevés.
Les conséquences physique d’avoir un IMC trop élevé sont nombreuses :
Cardiopathies (nom générique de toutes les maladies cardiaques)
Accidents vasculaires cérébraux
Diabète
Arthrose
Hypertension
Difficultés respiratoires
Cancer du sein
Cancer des ovaires
Cancer de la prostate
Cancer du colon
Cancer du foie
Et ainsi de suite (la liste est longue)…
À l’échelle d’un individu, les conséquences sont dramatiques. Votre espérance de vie peut ainsi diminuer de 10 ans en cas d’obésité sévère, selon une étude internationale de grande ampleur publiée en 2016.
Basée sur la compilation et l’analyse de 239 études différentes conduites entre 1970 et 2015 sur plus de 10 millions d’adultes, elle permet d’avoir une visibilité la plus objective possible. L’auteur principal de cette étude souligne d’ailleurs qu’en moyenne les gens en surpoids perdent 1 an d’espérance de vie et les personnes modérément obèse 3 ans. Être en surpoids est catastrophique pour la santé ! 🙁
À l’échelle d’une population entière le surpoids et l’obésité ont un impact considérable. Cela représente un coût faramineux pour la société. En France, plus de 6 milliards d’euros par an ! Rendez-vous compte, plus que le budget annuel du Sénégal !
Les limites de l’IMC
Calculer son IMC peut avoir des limites. Découvrez ci-dessous les 3 limites principales.
1. L’aspect international
L’IMC est un indicateur créé par un belge en fonction de la morphologie des européens. Mais tout le monde n’a pas la même morphologie ! Si on pousse le raisonnement à l’extrême, on se rend bien compte que les pygmées (d’une taille inférieure à 1,5 mètres), ne correspondrons pas aux normes occidentales. La distribution de la masse adipeuse sera donc différente en fonction des différences ethniques. L’OMS a par exemple ainsi proposé une adaptation pour calculer son IMC si vous appartenez à une population asiatique (lien vers un PDF).
L’Organisation Mondiale de la Santé a d’ailleurs mis en ligne une application compilant l’ensemble des données recueillies pays par pays.
Lire aussi : L’arnaque des morphotypes pour expliquer la prise de poids.
2. L’uniformité du calcul de l’IMC
Vous l’avez peut-être remarqué avec le petit outil pour calculer son IMC que je vous ai proposé en haut de cet article. Le mode de calcul ne fait pas de différences entre homme et femme. De la même manière votre âge n’est pas pris en compte. Ainsi, il est inutile de calculer son IMC avec cette méthode classique si vous avez moins de 18 ans. Vos besoins physiologiques ne sont pas les mêmes qu’un adulte.
Pour y remédier, l’OMS a proposé des courbes adaptées en fonction du sexe et de l’âge.
Calculer son IMC chez les 2 à 5 ans (liens PDF) :
Calculer son IMC chez les 5 à 19 ans (liens PDF) :
Pour les adultes, l’OMS ne fait pas de distinction entre hommes et femmes, bien que certains spécialistes émettent des réserves :
Cette grille standard telle que vous la voyez n’est donc utile pour calculer son IMC que si vous êtes adulte.
3. Les grands sportifs sortent des normes
Certains sportifs de haut niveau et les adeptes de la musculation peuvent avoir une masse corporelle supérieure à 25kg/m2. Tout en étant en bonne santé. À l’image de Teddy Riner mesurant 2,04 mètres et pesant 131 kilos. Les muscles sont en effet plus lourds que la graisse, ils peuvent donc vous tromper pour calculer son IMC si vous êtes un sportif de haut niveau.
Quels sont les critères plus fiables que calculer son IMC ?
Comme vous venez de le lire, l’IMC présente de nombreuses limites. Toutefois, il reste utilisé par la communauté médicale dans le monde entier car il est simple et permet d’obtenir un premier signal d’alerte. Toutefois, il doit être affiné dans tous les cas.
La priorité est d’être en bonne santé. Le monde médical s’intéresse donc de plus en plus à des indicateurs plus précis, établis en fonction du risque réel de mortalité. Et non uniquement à partir de critères physiques. L’impact de l’IMC est donc à nuancer en fonction des limites que vous venez de lire dans le chapitre précédent.
Les chercheurs se sont donc intéressé plus particulièrement à la masse graisseuse. Et également à sa répartition dans le corps. La graisse au niveau des bras par exemple est-elle aussi dangereuse que celle présente au niveau du ventre ? Les études ont prouvé que non. La répartition des graisses à un fort impact sur la mortalité, la pire localisation étant l’abdomen. Prendre de la graisse au niveau du ventre est ainsi devenu le critère principal de dangerosité du surpoids.
Lire aussi : Pourquoi prend-on du ventre ?
Calculer son IMC est un bon point de départ, mais cela n’est pas suffisant. Voici différents modes de calculs pour être plus précis.
L’Indice de Masse Grasse (IMG)
Un premier indicateur, l’indice de masse grasse, a été proposé pour mesurer la disproportion entre masse adipeuse (la graisse) et muscles. C’est un excellent complément de l’IMC car il prend en compte les différence d’âge et de sexe. Ce chiffre vous donne le pourcentage de graisse que contient votre corps. Le calcul se base sur l’IMC. Il faut donc calculer d’abord son IMC pour pouvoir calculer sa masse grasse.
Voici donc comment calculer votre masse grasse (IMG) si vous êtes une femme :
Et la formule pour calculer sa masse grasse (IMG) si vous êtes un homme :
Le résultat donne le pourcentage de graisse dans votre corps. Pour interpréter ce chiffre, il faut se baser sur des moyennes.
Calculer sa masse grasse pour les femmes :
- Moins de 15% : pas assez de graisse
- Entre 15 et 30% : normal
- Plus de 30% : trop de graisse
Calculer sa masse grasse pour les hommes :
- Moins de 10% : pas assez de graisse
- Entre 10 et 25% : normal
- Plus de 25% : trop de graisse
Cet indice est déjà plus précis que l’IMC, mais là encore, il présente une lacune. En effet, il n’est toujours pas adapté aux athlètes très musclés comme Teddy Riner.
Pensez également à calculer votre SBSI.
L’EOSS (Edmonton Obesity Staging System)
Certains professionnels de santé s’orientent désormais vers l’utilisation de la classification d’Edmonton. Ce score EOSS prend en effet en compte l’appréciation du cadre et du mode de vie du patient. Développé par Arya Mitra Sharma, directeur du réseau canadien sur l’obésité et du programme de chirurgie bariatrique de la région d’Edmonton au Canada, le score EOSS s’appuie essentiellement sur les risques de mortalité.
Le médecin doit d’abord calculer l’IMC et procéder à l’auscultation complète du patient. Si celui-ci présente des signes d’obésité, il doit évaluer les risques mentaux, mécaniques et métaboliques de comorbidité. En discutant avec le patient, il doit tenter de déterminer la qualité de vie du patient, sa mobilité, ses performances au travail. En fonction de ces différents critères et de son expérience, il détermine un score entre 0 et 4.
Le score EOSS détermine quatre niveaux de risques :
Niveau 0 : aucun risque d’obésité, aucun symptômes physiques et psychologiques.
Niveau 1 : le patient présente des facteurs de risque modérés d’obésité ou des symptômes physiques et psychologiques faibles. Le patient nécessite un suivi médical.
Niveau 2 : le patient a des symptômes physiques et psychologiques établis nécessitant une intervention. Il a des limitations fonctionnelles dans ses activités quotidiennes.
Niveau 3 : Le patient subit des dommages significatifs pour ses organes ou subit un mal-être prononcé. La prise en charge doit être maximale.
Niveau 4 : Les maladies liées à l’obésité sont sévères, aussi bien d’un point de vue physique que psychologique. Une hospitalisation est requise.
Ce score s’adresse aux médecins. Il se base sur leur appréciation médicale et leur aptitude à interroger le patient sur ses troubles et son état d’esprit. Ce n’est donc pas un score destiné au grand public et qui permette de s’auto-évaluer. En effet, comme vous l’avez lu plus haut dans la partie « Comprendre l’importance d’être objectif », nous avons tendance à minimiser la réalité. L’auto-évaluation n’est donc pas possible pour les troubles sévères. De plus, ce score n’est destiné à mesurer les risques de mortalité que des personnes obèses, et pas du reste de la population.
Le SBSI (Surface Body Shape Index) – Une meilleure alternative que calculer son IMC
Pour contrecarrer l’ensemble des problèmes liés aux différents indices de mesure, l’Université de West Virginia aux USA à mis en place un nouvel outil. Les chercheurs ont créé le SBSI pour mieux prendre en compte la graisse abdominale. Dans leur calcul rentre donc en compte, la taille, le poids, le périmètre du ventre et la distance entre les épaules, le dos et l’aine (zone délimitant la cuisse et le tronc). Ce chiffre permet de mesurer la distribution du poids dans le corps pour déterminer les risques de santé. Pour calculer son SBSI, armez-vous d’un mètre à ruban et c’est parti.
Tout d’abord, mesurez votre tour de taille.
Tenez-vous debout et avec un mètre de couturière, mesurez la circonférence de votre taille en plaçant le ruban juste au dessus des os de la hanche (il faut mesurer l’espace où il n’y a pas d’os). Pour être sur de rester bien droit, faites-le devant un miroir. Bien sûr ne rentrez pas le ventre. Faites-le avec le ventre détendu.
Ensuite mesurez la circonférence verticale de votre tronc.
Ça devient un peu plus difficile, mais rien d’insurmontable. 😉 Pour vous aider, reportez-vous à l’image ci-contre. Le mètre passant entre les jambes, ne le faites pas en pantalon et déshabillez-vous avant de commencer. Tenez le début du mètre de couturière au dessus de l’une de vos épaules. Faites le tour en passant le mètre entre vos jambes. Revenez à la même épaule. Mesurez.
Assurez-vous simplement que le mètre est bien tendu, sans compresser pour autant votre corps.
Pour finir, calculer votre surface corporelle (aussi appelée Body Surface Area ou BSA).
La surface corporelle se mesure en utilisant votre taille (en mètre) et votre poids (en kg).
Plusieurs calculs existent. J’ai retenu dans l’exemple ci-dessous la méthode Dubois & Dubois (au hasard), car toutes ont des résultats quasi similaires :
Pas de panique, si vous n’êtes pas le meilleur ami des maths, utilisez cet outil pour calculer votre BSA.
La surface corporelle moyenne est de :
- Chez les femmes : 1,692 m2
- Chez les hommes : 1,919 m2
Lorsque vous avez tous les chiffres, c’est parti pour calculer votre SBSI. Accrochez-vous le calcul est plus complexe !
Haha, je vous avais prévenu ! 😉
Bon, inutile de vous casser la tête ! Utilisez le calculateur mis à votre disposition sur cette page (descendez en bas de la page). C’est en anglais, mais vous allez retrouver facilement dans quelles cases placer les 4 chiffres.
L’index SBSI moyen est le suivant :
- Chez les femmes : 0,107
- Chez les hommes : 0,108
C’est-à-dire que si votre SBSI dépasse ces valeurs, vous avez de la graisse abdominale néfaste. Et bien sûr plus il est élevé, plus c’est dangereux pour votre santé. Selon les chercheurs, le SBSI est l’indice de mesure du surpoids le plus précis par rapport aux autres indicateurs existants.
En conclusion, mes données personnelles !
Dans mon cas et à l’heure ou je vous écris, voici mes données physiques :
- Sexe : homme
- Âge : 35 ans
- Taille : 1,79 mètre
- Poids : 73 kg
- Tour de taille : 92,5 cm
- Circonférence verticale du tronc : 166 cm
Cela donne les résultats suivants :
Mon IMC : 22,8
Ce qui est considéré comme une corpulence normale selon les critères de l’OMS, la moyenne est à 22.
Mon IMG : 19,2%
Situé entre 10 et 25%, j’ai donc un pourcentage de graisse normal.
Mon score EOSS : Niveau 0
Je ne suis pas médecin, cependant mon IMC (premier critère à prendre en compte pour le calcul du score EOSS) ne présente aucun risque. Il est donc évident dans mon cas que je ne présente pas de risque d’obésité.
Ma surface corporelle : 1,912 m2
La moyenne masculine étant de 1,919 m2, je suis dans la moyenne.
Mon SBSI : 0,122
L’index SBSI moyen chez les hommes étant de 0,108, je suis donc au dessus de la moyenne. C’est-à-dire que mon tour de taille est trop élevé. J’ai donc un peu de graisse abdominale par rapport à la moyenne. Par rapport aux autres aspects de mon corps, je devrais avoir un tour de taille de 80 cm (au lieu de 92,5 cm) pour être dans la moyenne… Grrrrrr !
Pas le choix, je vais devoir faire plus de sport : allez Julian, au travail ! 😉
Calculer son IMC reste donc la première étape nécessaire. Même si cet indice a des limites, il est simple et facile. Il s’agit ensuite de l’affiner.
Les modes de calculs des autres indices sont parfois compliqués, notamment le SBSI. Cependant, si vous faites l’effort de les calculer vous obtiendrez des résultats fiables.
Je me suis moi-même prêté au jeu. Et vous, avez-vous fait les différents calculs ? Êtes-vous surpris ou déçus du résultat ?
J’espère que vous me ferez part de vos remarques dans les commentaires. 🙂