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On entend depuis toujours dans les publicités qui passent en boucle à la télévision que les produits laitiers « sont nos amis pour la vie ». Et bien il y’a parfois des amis qui coûtent cher ! Découvrez ce qui se cache dans les produits laitiers et pourquoi on nous a menti sur leurs bienfaits supposés.
Des chiffres qui vont vous faire tourner la tête !
Les français, grand mangeurs de fromage et de produits laitiers, ne vont pas me contredire ! Dur de résister à l’attraction d’un fromage, que ce soit un bon Comté, une fourme d’Ambert ou un Pavé d’Affinois… En tout cas pour moi, car c’est ceux que je préfère et j’ai toujours du mal à résister à l’appel d’un bon fromage.
Mais vous, vous en préférez surement d’autres ?
Les produits laitiers de manière générale sont adorés dans les pays occidentaux, même si l’écart avec la consommation de certains pays en voie de développement tant à diminuer. Bien que les laitages soient apparus plutôt tard dans l’histoire de notre alimentation (il y a 6.000 ans tout de même), nous en sommes devenus très friands. Nous sommes ainsi 6 milliards dans le monde à consommer des produits laitiers.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 3 grandes zones de consommation se dégagent dans le monde :
Les pays consommant plus de 150 kg par habitants et par an : Amérique du Nord, Europe, Australie, Argentine, Costa Rica, Israël, Kirghizistan (eh oui, ça existe 😉 ) et Pakistan.
Les pays consommant de 30 à 150 kg : Inde, Mexique, Kenya, Japon, Nouvelle-Zélande, Afrique du Nord, Afrique Australe…
Les pays en consommant moins de 30 kg par habitant et par an : Afrique Centrale, Viet Nam, Asie du Sud-Est…
En tout, tenez-vous bien, c’est 770 milliards de litres de lait qui étaient produits en 2013 sur le globe. Rapportés aux 7 milliards d’habitants que nous sommes, cela fait tout de même 110 litres de laits produits par habitants et par an !
C’est dingue, non ?
Mais le plus fou, c’est que ce chiffre augmente chaque année (notamment parce que des pays comme la Chine commencent à consommer du lait) !
De plus, les vaches ne sont pas les seules à être à l’honneur.
Le syndicat des produits laitiers nous donne ainsi l’évolution mondiale de la production pour chaque type de lait (en millions de tonnes) :
- Autres laits
- Lait de brebis
- Lait de chèvre
- Lait de bufflonne
- Lait de vache
Ce qui nous donne annuellement lorsque l’on cumul tous les laits produits :
En ce qui concerne les laitages, tous les produits laitiers n’ont pas le même succès. Par exemple, alors que la consommation mondiale de beurre diminue, la consommation de lait et de fromages augmente. Nous les français, sommes de gros consommateurs avec 54 kg de lait, 7,9 kg de beurre et 25,9 kg de fromage consommés chaque année par chaque habitant.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la production, la consommation de produits laitiers ou encore l’économie de ce marché économique gigantesque, vous pouvez consulter l’étude Lactimed, financée par l’Union Européenne. L’étude porte sur le marché et ses débouchés internationaux (cliquez sur le bouton ci-dessous).
Les bienfaits supposés du lait
Petit état des lieux des bienfaits du lait, supposés ou non.
Le calcium
Même si ce n’est pas la plus importante source de calcium que l’on puisse trouver dans la nature, les produits laitiers en contiennent quand même. On nous rabâche les oreilles depuis tout petit que le calcium est utile aux os. On nous affirme qu’il densifie les dents, qu’il stabilise le système nerveux, ou encore coagule le sang et fortifie la croissance des enfants.
Mais vous allez le découvrir par la suite, vous pourriez bien avoir été trompés.
D’autant plus que l’on ne nous le dit pas assez, il faut faire attention à ne pas faire de carences en vitamine D, si l’on veut que le calcium que l’on ingère soit assimilé. En effet, la vitamine D est nécessaire pour l’absorption du calcium.
Si vous ne savez pas où en trouver, allez donc faire bronzette ! L’exposition aux UV du soleil favorise naturellement la création de vitamine D par le corps. Sinon, mangez du poisson ou des champignons. Mais bon, c’est un autre débat et on s’éloigne du lait… 😉
Les vitamines et minéraux
Les produits laitiers sont surtout connus pour leur teneur en vitamine A, qui permet d’avoir une bonne vue, une belle peau et permet la croissance des enfants.
Les produits lactés contiennent aussi des vitamines B1, B2, B9 et B12 qui servent à la bonne santé des cellules.
Ils sont aussi composés de phosphore, potassium et sodium utiles à l’organisme, ainsi que de deux antioxydants, le zinc et le sélénium.
Les protéines animales
On l’oublie, mais les produits laitiers sont votre 2e source de protéines animales après la viande. Si vous êtes végétariens, ils représentent peut-être une source plus grande encore. Et si vous êtes vegan ou végétalien et n’en consommez pas du tout, il vous faut donc être inventif pour trouver d’autres sources de protéines (non animales bien sûr) !
D’ailleurs, si vous suivez ce type de régime alimentaire sans produits laitiers, cela serait intéressant que vous m’indiquiez en commentaire comment vous avez remplacé cette source de protéines.
Et bien sur, si vous n’êtes pas vegan, vous pouvez aussi me donner votre avis sur tout ça. 😀
Les acides gras
Longtemps suspectés d’augmenter le cholestérol et d’être la source de nos malheurs cardiovasculaires, les acides gras se trouvent en masse dans les produits laitiers. Toutefois certaines études, comme celle publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition n’ont pas réussi à démontrer de lien entre graisses saturées et risques cardiovasculaires. Les messages les concernant se font donc moins alarmants. Pourtant d’autres restent alarmistes. Entre les pour et les contre, difficile pour l’instant de savoir quoi en penser…
Pour ce qui est des acides gras insaturés, que l’on appelle aussi souvent les « bonnes » graisses, les bienfaits sont nombreux et ne sont plus à démontrer. Les mono-insaturés préviennent le cholestérol dans nos artères. Les poly-insaturés favorisent le bon fonctionnement du cerveau, nous donnent une jolie peau, etc. Et ceux-ci se trouvent aussi dans les produits laitiers.
Attention toutefois aux acides gras poly-insaturés transformés en acides gras « trans » par les industriels et qui, dans ce cas-là deviennent mauvais pour votre système cardiovasculaire.
Toutefois, il est à noter que les produits laitiers pauvres en matières grasses auraient une incidence positive sur les symptômes dépressifs. À l’inverse, les produits riches en matières grasses et en acides gras trans accentueraient les syndromes de la dépression. C’est une étude japonaise menée sur 1.159 adultes de 19 à 83 ans qui a démontré cela en quantifiant et standardisant les apports diététiques de 75 produits laitiers différents.
D’un point de vue strictement marketing, pour les industriels les bienfaits du lait sont bien plus larges. Voila de manière un peu caricaturale le monde magique des produits laitiers tel qu’il nous est habituellement présenté : c’est bon pour la santé, c’est le retour à la terre, c’est le mariage des générations, c’est le soleil dans nos cœurs, c’est la fête au village, quoi ! Et en chanson s’il vous plait :
Les petits et gros mensonges entretenus par les industriels agro-alimentaires (ben oui, ça représente du gros argent tout ça)
Les lobbies laitiers – Palmashow
Bravo au PALMASHOW pour cette publicité !
♪♫♪♫ Les lobbies laitiers sont en train de nous la mettre ♪♫♪♫♪Publié par bokea sur mercredi 5 octobre 2016
Eh oui, les publicités ont beau présenter un portrait idyllique, tout n’est pas si rose au pays des bisounours… Sans parler des conditions de vie des éleveurs (qui pourraient faire l’objet d’un article à part entière), le business du lait est énorme, les enjeux économiques gigantesques et les idées reçues carrément titanesques. Sans chercher trop loin auprès de nos amis scientifiques, vous allez vite vous rendre compte que les études scientifiques ne sont pas si optimistes sur l’intérêt du lait et des produits laitiers.
Au contraire, certaines études sont alarmistes et préconisent d’en diminuer la consommation. L’épidémie d’ostéoporose qui touche nos pays européens en est le bon exemple. Sur ce sujet précis, les scientifiques ont démontré la contre-productivité des produits laitiers, pourtant le monde médical et les gouvernements s’obstinent à relayer des informations erronées…
On peut donc légitimement se poser deux questions :
- Pourquoi les agences sanitaires gouvernementales nous endoctrinent-elles avec des messages enthousiastes si ceux-ci ne sont pas clairement prouvés ?
Pour préserver à tout prix une filière économique au détriment de notre santé ?
- Pourquoi les médecins insistent-ils sur l’absolue nécessité de consommer des laitages, alors que d’un point de vue scientifique la balance bénéfice/risque penche clairement en défaveur des produits laitiers ?
Parce qu’ils sont inondés de documentation par les industriels ? Par habitude ?
Je n’ai pas la possibilité de répondre à ces deux questions qui sont plus politiques que sanitaires. Mais le poids économique de cette filière a surement son rôle à jouer dans la réponse que l’on peut apporter…
Dans cet article, les éléments établis que je peux présenter sont scientifiques et concernent uniquement les effets des produits laitiers sur la santé. Essayons ensemble d’y voir plus clair dans la documentation internationale disponible sur le sujet et de démonter ainsi certaines idées reçues.
Les sources de calcium
Alors que de grandes campagnes de sensibilisation nous expliquent qu’il faut consommer 3 produits laitiers par jour (les recommandations officielles ont été timidement revues à la baisse à 2 par jour, suite aux pressions du monde scientifique) pour avoir un apport suffisant en calcium et en vitamine D, vous entendez ou lisez surement de plus en plus d’avis contraires. Tentons de lister les faits établis par la science.
Très utile à l’ensemble de notre squelette, le calcium permet d’assurer sa solidité, c’est indubitable et personne ne le conteste. Là où les campagnes marketing peuvent être critiquées, c’est qu’elles nous induisent petit à petit à penser que les produits laitiers sont la seule source de calcium. Les marques ne l’affirment pas noir sur blanc, mais l’apposition permanente des mots « source de calcium » sur toutes les communications finit par créer un grand malentendu.
On croit donc souvent à tort, que les produits laitiers sont la seule source de calcium de notre alimentation. Mais ce n’est pas le cas. La nature regorge de plantes en contenant naturellement :
Par comparaison avec les chiffres donnés dans l’image ci-dessus, sachez que pour 100g, le lait contient (source Wikipédia) :
- Lait de brebis : 198 mg
- Lait de bufflonne : 195 mg
- Lait de chamelle : 132 mg (bon ok, on n’en boit pas tous les jours, mais comme j’avais le chiffre, j’ai préféré vous le donner 😉 )
- Lait de chèvre : 127 mg
- Lait entier de vache : 120 mg
- Lait d’âne et de jument : 110 mg
Contrairement à ce que l’on croit, le lait de vache que l’on consomme en masse n’est donc pas la seule et unique source de calcium que l’on puisse trouver ! Nous en consommons donc aussi dans les fruits, les légumes, les légumineuses, etc.
Malheureusement, consommer du calcium en grande quantité chaque jour n’est pas si bon.
Les mammifères transmettent du calcium à leurs bébés par le biais du lait, qui contient beaucoup de facteurs de croissance. C’est une sorte de dopant naturel. Le problème vient du fait que l’homme a décidé de se stimuler plus fortement en continuant à consommer du lait, même lorsque sa croissance était terminée. Malheureusement, la capacité de votre corps à produire des ostéoblastes n’est pas infini et, de la même manière que vous avez un capital soleil pour votre peau, vous avez un capital osseux. Consommer du calcium va donc stimuler votre capital osseux très fortement et vous fabriquer des os très solides et très durs. Mais malheureusement, lorsque vous aurez vieilli, ce capital se sera amenuisé. Votre tissu osseux va se fragiliser, vous multiplierez les fractures et vous risquez de développer… de l’ostéoporose.
L’ostéoporose
Le calcium des produits laitiers est souvent associé à la lutte contre l’ostéoporose. Depuis les années 1960, les industriels du lait ont en effet multipliés les efforts pour que l’opinion publique associe le calcium avec une bonne santé des os. Mais cette affirmation était alors basée sur le fait que les os étant composés de calcium, il fallait les entretenir en absorbant du calcium. Seulement, depuis, tout semble indiquer l’inverse. Les études sont formelles, ce n’est pas le calcium qui permet de lutter contre l’ostéoporose, mais la vitamine D. Une étude du département de médecine de Harvard aux USA a ainsi conclu en 2003 que :
« Une quantité adéquate de vitamine D est associée à un risque plus faible d’ostéoporose pour les femmes ménopausées. Ni le lait, ni les régimes riches en calcium n’ont permis de réduire les risques. »
Selon cette étude, c’est clairement la vitamine D qui a un effet bénéfique contre l’ostéoporose et non le calcium.
D’ailleurs la consommation de calcium qui a été multipliée par 4 en France en 50 ans, aurait du entraîner une diminution de l’ostéoporose. Hors c’est exactement le contraire qui se passe, puisque la fréquence de l’ostéoporose augmente de 4% par an. Dans les pays consommant le plus de produits laitiers, l’ostéoporose est d’ailleurs en train d’être qualifiée d’épidémie.
De là à dire que le calcium consommé en trop grande quantité à une incidence ?
Et bien oui, certaines études démontrent ainsi que trop de calcium fragilise au contraire les os ! Des chercheurs suédois ont par exemple étudiés la santé et la consommation de 61.433 femmes entre 39 et 74 ans et de 45.339 hommes entre 45 et 79 ans. Cette étude est de très grande envergure, car elle étudie un énorme volume de population, ce qui permet de diminuer les biais scientifiques. De plus, elle couvre de très grandes périodes, puisque les femmes ont été suivies durant 22 ans et les hommes durant 13 ans. Ce type d’étude est habituellement réalisé sur de plus faibles échantillons de personnes et sur des durées plus courtes. En effet, suivre autant de monde coûte très cher. Les résultats sont donc particulièrement intéressants. Voici les conclusions :
« Les chercheurs ont trouvé que les femmes qui buvaient trois verres ou plus (680 g) de lait par jour doublaient presque leur risque de mortalité comparé aux femmes qui buvaient moins d’un verre par jour. Les femmes qui buvaient plus de lait avaient également un plus grand risque de n’importe quel type de fracture et de fracture de la hanche spécifiquement.
Les hommes qui buvaient plus de trois verres de lait par jour avaient un risque de mort légèrement plus élevé comparé à ceux qui en buvaient moins d’un verre. Les hommes ne présentaient pas le risque accru de fracture vu chez les femmes.»
Désolé pour vous mesdames ! 🙁
Certains vont même jusqu’à attester qu’il n’y a pour l’instant aucune preuve scientifique sérieuse qui puisse affirmer que le lait est bon pour la santé, à l’image du journaliste santé du magazine Sciences et Avenir Thierry Souccar, qui a écris le livre « Lait, mensonges et propagande ». Interviewé dans l’excellente et très sérieuse émission scientifique « La tête au carré » de la radio France Inter, il présente des éléments troublants qui font réfléchir. Écoutez, c’est édifiant ! :
Le lactose
Le lactose est le sucre du lait. C’est un glucide. Présent en plus faible quantité dans le fromage ou le yaourt, il est présent en masse dans le lait.
Pour être digéré, le lactose doit être coupé par une enzyme, la lactase. Naturellement présente chez le nourrisson qui peut donc boire du lait sans problème, la lactase diminue ensuite jusqu’au sevrage. Les adultes n’en ont plus que quelques pourcent dans leur corps, ce qui est insuffisant pour digérer convenablement le lait. En effet, la nature n’a pas prévu que les adultes boivent du lait à l’âge adulte. D’ailleurs, tous les autres mammifères subissent naturellement une chute de la lactase en grandissant.
Résultat ?
Le lactose perturbe la digestion de la moitié des français.
En ce qui concerne l’intolérance au lactose, on peut dire qu’il s’agit en réalité de la norme. Le tiers des adultes dans le monde qui parviennent à le digérer sont une minorité.
Cette persistance au lactose, totalement absente dans certains pays, est présente très fortement chez d’autres. Cette évolution pourrait provenir de différents facteurs en fonction de la zone où elle est présente. En Europe, les pays nordiques sont très concernés par le phénomène. Peu exposé au soleil, les nordiques auraient pu trouver dans le lait la vitamine D nécessaire à leur survie. Puis, un phénomène de sélection naturelle par la reproduction aurait étendu le phénomène. Pour d’autres zones comme l’Afrique de l’Ouest, les traditions d’élevage, plutôt que de chasse et de pêche, auraient pu confronter les populations au lait très rapidement dans l’histoire et ainsi influencer l’alimentation au fil de l’évolution. En effet, comme le démontre une étude de l’Université d’Oxford en Angleterre, les premiers agriculteurs du néolithique ne possédaient pas cette tolérance au lactose à l’âge adulte, bien qu’ils utilisent déjà le lait pour en faire des produits laitiers fermentés.
Plusieurs théories coexistent pour expliquer cette bizarrerie génétique apparue chez certains humains, mais pour l’instant personne ne peut l’expliquer de manière certaine.
La caséine et la bêta-lactoglobuline
La lactose vous pose peut-être des problèmes, mais il est aussi possible que caséine et béta-lactoglobuline viennent titiller votre organisme.
Ces deux molécules sont des protéines du lait. Malheureusement, elles provoquent des allergies. Ce ne sont pas des intolérances aux lactoses, mais bien des allergies. En France, il s’agit par exemple de la quatrième allergie chez l’enfant. De 8.000 à 24.000 nourrissons sont ainsi concernés chaque années.
Heureusement, cette allergie diminue avec l’âge. Il s’agit de la quinzième allergie à l’âge adulte.
Les pesticides, les hormones et les antibiotiques
Désolé de plomber encore plus l’ambiance, mais les produits laitiers sont également composés de ce qu’a consommé l’animal. Si celui-ci broute de l’herbe ou du fourrage ayant reçu un traitement aux pesticides, ceux-ci vont se retrouver dans leur lait !
De la même manière, lorsque les animaux reçoivent de grandes doses d’antibiotiques, et bien vous finissez par les avaler !
Cela n’a l’air de rien dit comme ça et vous vous dites peut-être que ce n’est pas bien grave. Pourtant, avec un peu de recul scientifique, vous constaterez qu’au contraire cela peut être très dangereux pour vous ! Fragilité de vos cellules ou résistance aux antibiotiques, ces problèmes de santé publique inquiètent beaucoup les autorités.
L’Organisation Mondiale de la Santé déclare :
« La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement. »
Le problème est tel que l’organisation préconise aux agriculteurs :
Ne donner des antibiotiques aux animaux que sous contrôle vétérinaire;
Ne pas utiliser les antibiotiques comme facteurs de croissance ou pour la prévention des maladies;
Vacciner les animaux pour réduire le besoin d’antibiotiques et utiliser des solutions de remplacement à ces médicaments s’il en existe;
Promouvoir et appliquer les bonnes pratiques à chaque étape de la production et de la transformation des aliments d’origine animale et végétale;
Augmenter la sécurité biologique dans les exploitations agricoles pour éviter les infections en améliorant l’hygiène et le bien-être des animaux.
Sur ce sujet, vous n’avez pas 36 solutions. Achetez des produits issus de l’agriculture biologique, garantis et contrôlé sans produits chimiques. D’accord je vous vois venir : ça coûte plus cher. C’est vrai que ça peut coûter plus cher (et encore), mais dans votre futur ça peut vous faire gagner beaucoup !
Pas la peine de prendre des risques pour quelques centimes, non ?
En ce qui concerne les hormones, attention danger explosif ! En effet, les hormones invisibles qu’on nous fait parfois avaler avec l’alimentation industrielle viennent perturber les fonctions essentielles de votre corps et le fonctionnement de vos propres hormones, utiles à la reproduction et à la différenciation sexuelle.
Une étude espagnole a découvert en 2011 dans le lait la présence d’anti-inflammatoires, d’hormones en tous genre, d’antibiotiques et de bêta-bloquants.
Bon appétit… 🙁
Bon c’est bien gentil d’être alarmiste, mais quoi faire alors ?
Déjà inutile de sauter par la fenêtre, de brûler votre frigo ou de ne plus parler au fromager du quartier.
L’intolérance au lactose est une réalité. Elle est normale et touche 1/3 des habitants de la planète. L’homme n’est pas conçu pour boire du lait à l’âge adulte. Comme on l’a vu, ce stimulant qu’est le lait va puiser dans les ressources et le capital de votre organisme plus que nécessaire, jusqu’à le fatiguer, entrainant l’épidémie d’ostéoporose que l’on constate actuellement dans les pays consommateurs de produits laitiers.
Ne cherchez pas à consommer volontairement du calcium. Vous le trouvez déjà en quantité nécessaire dans d’autres aliments, votre eau minérale, etc.
Si vous souhaitez préserver votre capital osseux, oubliez donc le calcium et préférez l’activité physique, c’est prouvé !
De manière plus générale, ne faites pas confiance aux publicités bien présentées, ni à tous les avis d’expert que l’on peut trouver. Certains ont parfois des intérêts économiques à transmettre un message plutôt qu’un autre.
D’ailleurs, vous devriez déjà être en train de remettre en cause mon avis dans les commentaires de cet article en vous questionnant si je n’ai pas moi-même des intérêts avec le lobby des ennemis du lait. 😉 Le lobby du thé peut-être ? Haha !
Plus sérieusement, les produits laitiers ne sont pas nécessaire à votre bonne santé. Les autres aliments suffisent, et cela même pour les enfants. Une grande partie de la population mondiale n’en consomme pas et n’est pas plus malade que nous.
Les recommandations nationales de 3 produits laitiers par jour sont contredites par les études scientifiques. Elles ont bien souvent été amenées progressivement dans l’opinion publique par la communication des industriels du lait. Ceux-ci défendent leur production et ont pour objectif de vendre toujours plus. Cela fait partie du jeu, à vous d’être vigilant et d’apprendre à décrypter leur langage.
Personnellement, j’ai décidé d’arrêter d’acheter du lait. Je l’ai remplacé par le lait d’amande et le lait de riz que l’on trouve dans les rayons diététiques des supermarchés. Ce sont des laits végétaux qui ne contiennent ni lactose, ni calcium et en plus ils sont biologiques (c’est-à-dire sans produits chimiques, ni antibiotique, ni hormones). Le goût n’est pas identique au lait, mais c’est plutôt bon. D’ailleurs le changement n’a pas posé de problème, même pour mon fils de 9 ans.
Pour les yaourts, j’essaie d’alterner entre yaourts au soja et yaourts classique. Là aussi, ceux aux fruits sont bons, donc aucun problème (ils sont justes un peu plus cher).
Pour le fromage, pas le choix… J’essaie de freiner mes ardeurs, mais comme vous le comprenez en lisant ça, c’est plus difficile pour moi. 😉
Si vous avez des astuces, je suis preneur !
Je sais que cela fait beaucoup d’informations différentes pour un seul article, mais je tenais à être le plus exhaustif et précis possible. D’ailleurs, je compte sur vous pour me faire des remarques.
Quel est votre avis sur tout cela ?
Pour plus d’informations sur le sujet du lait, découvrez le numéro spécial du magazine L’Essentiel de l’alimentation positive que j’ai dédié à ce sujet.
Merci
Avec plaisir Dounia ! 🙂
Si le sujet vous intéresse, le numéro 7 du magazine L’Essentiel de l’alimentation positive est dédié au lait sous toutes ses formes.
Avec au sommaire :
✅ Conseils nutritionnels : Le lait de la discorde
✅ Quelles sont les alternatives au lait ?
✅ À la loupe : Le soja, ami ou ennemi ?
✅ L’alimentation, tout une histoire ! : L’histoire du lait à l’école
✅ Et comme chaque mois, le poster à afficher sur votre frigo présentant les fruits et légumes de saison pour faciliter vos courses, l’épisode des 31 règles pour une forme au top, le coaching sportif de Thomas, et les recettes du mois à collectionner (concombre pops, salade gourmande aux fraises, flans aux artichauts et câpres, cabillaud fraîcheur, chou-fleur en taboulé marin, agneau et légumes rôtis…) !
Plus d’informations ici : https://www.alimentationpositive.com/soutenir/anciens-numeros/7/