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Devenir végétarien est la grande interrogation de notre siècle. Fréquemment remise en cause, la consommation de viande fait réfléchir. Cause animale, santé humaine, écologie menacée… Les raisons peuvent être variées de s’interroger sur l’alimentation à base de viande. Découvrez ici mon parcours personnel et les 4 raisons qui m’ont fait devenir végétarien après avoir travaillé dans un abattoir et pour de petits agriculteurs locaux.
Eh oui vous avez bien lu : je ne suis pas devenu végétarien après avoir travaillé pour de grands groupes industriels cyniques de l’agroalimentaire, mais bien après une courte mission pour de petits agriculteurs locaux !
Vous pourrez également comprendre pourquoi je n’ai pas réussi à rester végétarien plus d’un an et tout savoir sur mon état d’esprit actuel.
La consommation de viande a été longtemps le cadet de mes soucis. Dans la première partie de ma carrière professionnelle, j’étais graphiste. Bien que très sensible à la nutrition, à la gastronomie et à l’alimentation, je n’exerçais pas encore dans ces domaines. Je travaillais donc dans des agences de communication pour lesquelles je réalisais des visuels.
L’un de ces travaux m’a particulièrement fait réfléchir. Ajouté à d’autres expériences qui m’avaient déjà fait douter, je décidais à l’époque de sauter le pas définitivement et de devenir végétarien.
Voici les 4 raisons que j’ai eues de devenir végétarien.
Raison n°1 : Une première expérience dans un grand abattoir français
Mon parcours professionnel a été très varié. J’ai d’abord fait deux années d’études dans l’informatique à Dijon, puis j’ai travaillé à l’usine.
Comme vous l’avez peut-être déjà lu dans un précédent article, j’ai notamment travaillé en intérim pour les abattoirs Bigard. Cette expérience dans un abattoir a été très formatrice pour moi. Elle m’a permis d’affiner mon esprit critique sur le monde industriel et sur l’industrie de l’alimentation.
Pour autant, cette première expérience n’a pas été un choc. En effet, je m’attendais plus ou moins à ce que j’y ai découvert. Et je n’ai jamais été témoin d’acte de barbarie.
Dans ce cadre industriel, tout est propre et parfaitement organisé. Chaque département de l’usine est très cloisonné et la plupart des employés ne voient jamais d’animaux vivants à l’usine. Seuls les sacrificateurs qui tuent les bêtes y sont confrontés et ils sont très peu nombreux, dans un endroit très confiné. À mon poste je ne voyais défiler que des morceaux de viande. Au bout de plusieurs heures d’un travail très répétitif (c’est du travail à la chaîne), je finissais par ne plus y faire attention. Travailler dans cet endroit m’a vite semblé identique à d’autre jobs d’usine, oubliant rapidement qu’il s’agit d’un abattoir. Attendant juste que l’horloge indique la pause.
Malgré tout, le volume incroyable d’animaux tués m’a fait réfléchir. À la suite de cette expérience, je décidais de consommer différemment.
Les premiers signes de changement dans mon alimentation
Amateur de viande, je ne souhaitais pas du tout devenir végétarien. Cela ne m’étais d’ailleurs même pas venu à l’idée. J’aimais le goût de la viande et j’aimais la cuisiner. Je ne connaissais pas de végétarien, je n’y pensais donc pas.
À la suite de cette expérience dans un abattoir, je décidais simplement de consommer plus intelligemment :
Ma première décision fut d’acheter moins de viande.
Ma seconde fut de ne plus en acheter au supermarché, et de privilégier les petits producteurs locaux lorsque je le pouvais.
Je m’arrêtais là et pensais que cette manière de procéder, que je trouvais raisonnable, répondait à mes exigences morales.
Pour moi, les animaux avaient toujours fait partie de l’alimentation de l’homme et il ne me venait pas à l’idée de pouvoir remettre cela en cause et de me passer de viande. Les végétariens étaient pour moi des personnes qui avaient surement des allergies ou des indispositions qui les empêchaient de manger de la viande. Qu’on puisse arrêter de manger de la viande de manière volontaire me semblait saugrenu. Un caprice de bobo.
C’était stupide. Malheureusement, je crois que de nombreuses personnes pensent encore un peu comme cela, malgré toutes les informations et études scientifiques qui ont été menées sur le sujet.
Raison n°2 : la trilogie des problèmes liés à la consommation de viande
Bon mais alors, quel est le problème avec la consommation de viande ?
Je l’ai découvert en lisant beaucoup et en m’intéressant aux impacts de notre consommation sur notre environnement. La consommation de viande pose de nombreux problèmes.
On peut les classer en trois catégories :
La maltraitance animale
Le désastre écologique
Les risques pour la santé
Avant d’aborder ces 3 problèmes, voici un rapide état des lieux mondial pour comprendre ce que représente le marché de la viande
Alors que dans les pays développés la consommation de viande a tendance à diminuer pour une question de coût ou de santé, la consommation de viande augmente dans les pays en voie de développement. Même si les pays riches diminuent légèrement leur consommation de viande, le total augmente. L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) estime que la consommation de viande devrait doubler entre 2010 et 2050 pour atteindre un peu moins de 500 millions de tonnes.
La planète pourra-t-elle encaisser ce nouveau choc ?
Chaque année dans le monde, c’est 55 milliards d’animaux terrestres et 100 milliards d’animaux aquatiques qui sont actuellement tués pour le plaisir de nos papilles. Et ce chiffre va doubler dans les années à venir… Pour prendre la mesure de ces chiffres démentiels, on peut se souvenir que la guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité, la seconde guerre mondiale, a coûté la vie à environ 50 millions de personnes sur 6 ans.
1er problème : l’impact de la consommation de viande sur la condition animale
L’un des premiers problèmes liés à la consommation de viande et la maltraitance, qui peut survenir à plusieurs moments.
La première chose à laquelle on pense est à l’abattage. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, lisez directement mon article Les 10 enseignements que j’ai compris après avoir travaillé dans un abattoir.
Mais la maltraitance animale peut-être bien plus discrète. L’élevage, que je vais aborder plus bas dans cet article, en est un des exemples.
2e problème : l’impact sur l’environnement
Que l’on soit sensible à la cause animale ou non, notre consommation de viande a un impact direct sur notre environnement. Plus la consommation de viande augmente, plus le nombre d’animaux élevés dans ce but augmente. Plus les animaux d’élevage sont nombreux, plus leur alimentation déséquilibre une planète déjà fragile.
On n’y pense pas forcément, mais chaque animal a une consommation d’eau, d’herbe ou de céréale différente. Et cette consommation est parfois très élevée. De plus, depuis l’industrialisation de l’agriculture, l’élevage naturel des animaux n’est plus possible. Beaucoup d’élevage se font désormais « hors sols », comme c’est le cas bien souvent pour les porcs ou les poulets. Même pour les vaches, l’alimentation que nous leur donnons est de plus en plus souvent sous forme de céréales.
Les vaches élevées dans les champs à côté de chez vous reçoivent de plus en plus de compléments céréaliers, l’herbe n’ayant plus forcément le temps de pousser en quantité suffisante…
Hors, pour produire 1 kg de céréale, il faut 1.000 litres d’eau.
Mais durant son existence, on s’en doute, une vache ne va pas se contenter que d’1 kg de céréale… Rapportée à 1 kg de viande telle que nous l’achetons au supermarché, la vache aura consommé durant sa vie 12 kg de céréales.
1 kg de boeuf aura donc nécessité la somme hallucinante de 12.000 litres d’eau pour arriver dans votre assiette !
L’association belge Végétik nous propose une infographie sur le sujet de l’hypercarnisme (la trop grande consommation de viande), qui permet de visualiser rapidement l’impact de l’élevage sur la planète :
Ou découvrez cette vidéo réalisée par le journal Le Monde pour comprendre en 4 minutes le poids de la viande sur l’environnement :p
3e problème : l’impact de la consommation de viande sur la santé
Longtemps perçue comme le symbole d’une bonne alimentation équilibrée, notre consommation de viande est en réalité problématique pour la santé.
Fin 2015, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), organe de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) annonçait son verdict. Et jetait un pavé dans la mare :
La consommation de viande rouge (boeuf, veau, porc, agneau, mouton, cheval, chèvre) est désormais classée « probablement cancérogène pour l’homme ».
La consommation des produits carnés transformés (viande transformée par salaison, maturation, fermentation, fumaison… en gros la charcuterie) est classée « cancérogène pour l’homme ».
Financée par les nations du monde entier, le CIRC n’est pas une organisation militante. Constamment tiraillée par les intérêts économiques de ses financeurs, elle n’émet des avis comme ceux-ci que lorsqu’elle est absolument sûre. Elle ne peut en effet se permettre des avis non prouvés et absolument certains. D’où l’impact et l’onde de choc provoqués par ces avis sur la consommation de viande.
Ces conclusions furent évidement abondamment critiquées par les industries agro-alimentaires. Selon elles, la présence de la viande dans l’histoire de l’alimentation humaine était une preuve d’absence de danger.
Mais la classification du CIRC se base sur une méta-analyse, c’est-à-dire sur la compilation de très nombreuses études différentes. Ces méta-analyses permettent ainsi d’avoir un aperçu le plus large possible du sujet étudié. Plus les méta-analyses sont larges (comme dans ce cas précis), moins les résultats sont facilement réfutables. Le CIRC a ainsi réuni 22 experts internationaux de 10 pays différents pour passer au crible 800 études sur le cancer chez l’homme.
Dans le cas de la charcuterie, la certitude que ce produit soit cancérogène est aussi forte que pour l’amiante ou la tabac. Les chercheurs considèrent comme absolument certain qu’elle fait augmenter considérablement le risque de cancer et donc de mortalité. Pour la viande rouge, beaucoup d’indications semblent indiquer sa nocivité, mais il n’est pas possible pour l’instant de le prouver avec certitude. D’où la classification dans la catégorie des « probablement cancérogènes ».
D’autres études confirment également ces résultats. En France, l’Institut National du Cancer considère ainsi la viande comme un facteur de risque pour le cancer du côlon-rectum :
Les résultats concernant la consommation de viandes rouges et charcuteries issus des méta-analyses (…) sont en faveur d’une augmentation du risque de cancer colorectal. Ces données confirment les résultats présentés dans le rapport de 2007 et le niveau de preuve est « convaincant ». Cette augmentation est de 14 % pour le cancer colorectal, de 25 % pour le côlon et 31 % pour le rectum.
Pour les charcuteries seules, cette augmentation est de 18 % pour le cancer colorectal par 50 g/jour supplémentaire. Pour les viandes rouges seules, l’augmentation est de 17 % pour le cancer colorectal par 100 g/jour supplémentaire.
Dans son rapport sur l’état des connaissances publié en juin 2015, l’Institut évoque également des risques « suggérés » pour les cancers du pancréas, du poumon, du sein et de la vessie. À l’inverse, l’œsophage, la prostate, le rein, l’endomètre et les ovaires semblent ne pas courir de risque suite à la consommation de viande, transformée ou non :
Pour consulter l’ensemble des conclusions, téléchargez le rapport de l’Institut National des Cancers :
D’autres analyses internationales confirment ces données et prouvent définitivement la relation entre certains cancers et la consommation de viande. Le Global Burden of Diseases Project impute ainsi à la consommation de charcuterie 34.000 décès dans le monde et 50.000 à la consommation de viande rouge. Bon appétit…
Avec ces informations en tête, on ne peut plus nier le problème :
Élever autant d’animaux pour l’alimentation détruit la planète.
Manger autant de viande est très mauvais pour la santé.
Raison n°3 : Une deuxième expérience qui m’a fait devenir végétarien pendant un an
Dans mon cas, une deuxième expérience professionnelle m’a fait passer un cap.
À la suite de mon travail en abattoir, j’ai repris une année de formation pour devenir graphiste, car j’aime beaucoup la création graphique (une de mes passions 😉 ). Alors graphiste dans une agence de communication, j’ai participé à l’élaboration du logo de la Coopérative d’Élevage de la Loire, la COOPEL.
Dans ce cadre, j’ai rencontré le responsable technique de cette société coopérative agricole et découvert les services proposés.
Qu’est-ce qu’une société coopérative agricole ?
Une société coopérative agricole (SCA) est un regroupement d’agriculteurs qui mutualisent leurs approvisionnements ou leurs achats de matériels. Chaque agriculteur est un adhérent qui bénéficie d’1 voix dans le conseil d’administration. Une coopérative est gérée pratiquement de la même manière que peut l’être une association.
En France, les coopératives agricoles pèsent lourd. Elles regroupent 3/4 des agriculteurs et emploient plus de 165.000 salariés. Ce qui représente tout de même 40% de l’agroalimentaire français.
Ce qu’on ignore souvent, c’est que les coopératives agricoles possèdent parfois leurs propres marques alimentaires. En France, 1 marque alimentaire sur 3 est coopérative :
La Coopérative d’Élevage de la Loire
La COOPEL ne possède pas de marque alimentaire. C’est une coopérative d’insémination artificielle.
Basée dans le département de la Loire, entre Saint-Étienne et Roanne, c’est une petite structure de campagne qui œuvre à simplifier la vie des agriculteurs adhérents.
Composée de 38 inséminateurs, elle aide les éleveurs à sélectionner les races de vaches adaptées à leurs besoins.
La COOPEL propose donc un catalogue de semences. Les membres de la COOPEL sont de petits et moyens agriculteurs de la campagne française, proches de la terre et à priori des traditions. Durant ma mission tout le monde était très sympathique et agréable.
Vous devez vous demandez à ce moment-là ce qui a bien pu me pousser à devenir végétarien ? 😉
Le niveau avancé de technologie que j’ai découvert
Le monde agricole a beaucoup évolué. L’image idyllique que je m’en faisais ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui…
En découvrant le catalogue de semence de la COOPEL, je découvrais le niveau de hallucinant de sélection génétique que l’on a désormais atteint.
Car la coopérative est en réalité une structure experte de la génétique et de la génomique. Ce que je croyais réservé à quelques laboratoires de recherche est en fait utilisé quotidiennement par tous les agriculteurs ! En quelque sorte, la génomique pour tous :
Chaque vache a désormais sa fiche génétique.
Bien loin de l’image proche de la nature que j’en avais, je découvrais que le monde agricole français, jusque dans ses plus petites exploitations, s’était converti à la rentabilité industrielle.
Malheureusement, jusqu’au cœur de ce département rural qu’est la Loire, les animaux ne sont plus traités comme des êtres sensibles, mais comme des machines vivantes qu’il faut améliorer, utiliser, consommer et jeter.
Quelques exemples de critères génétiques disponibles
Vous trouvez certainement que j’exagère. Seulement attendez de voir le nombre de critères génétiques que l’on peut combiner pour obtenir une vache à rendement maximal…
Plus de sélection naturel, tout est quantifiable, modifiable à l’infini. La semence achetée a encore plus d’options disponibles qu’une voiture chez un concessionnaire !
Voila quelques-uns des critères disponibles :
Facilité de naissance (aptitude à produire des veaux qui naissent facilement grâce à un poids faible et/ou à une morphologie adaptée)
Croissance au sevrage (aptitude à gagner du poids entre la naissance et le sevrage à 210 jours)
Développement musculaire au sevrage
Développement squelettique au sevrage
Finesse des os au sevrage
Aptitude à l’allaitement
Aptitude au vêlage (mise bas chez les vaches)
Potentiel de croissance
Développement musculaire total
Développement musculaire du dos
Développement musculaire de l’arrière-main
Développement squelettique longueur animal
Développement squelettique largeur animal
Croissance et conformation de la carcasse
Taille du mufle (museau)
Aptitude bouchère
Aplombs avants
Aplombs arrières
Solidité des aplombs arrières
Rectitude du dessus
Comportement vis-à-vis de l’homme
Instinct maternel
Longévité de la mamelle
Fonctionnalité des trayons (qualité de l’extrémité du pis de la vache)
Locomotion
Avec ou sans corne
Culard ou non (anomalie génétique qui crée un développement musculaire hypertrophié)
…
Seule la couleur des taches du pelage semble ne pas faire partie des critères ! Sinon, tous les aspects physiques d’une vache peuvent être maîtrisés. Pas par pur plaisir écologique, non, uniquement pour optimiser les rendements financiers de l’animal.
Vous souhaitez des vaches à gros volume de lait ? Optez pour des jambes longues afin que les mamelles et les pis disproportionnés ne traînent pas par terre.
Vous vendez des veaux ? Optez pour des croisements génétiques qui vont garantir un développement musculaire supérieur à ce que vous pourriez trouver dans la nature.
Rentabilité garantie !
Pourquoi cela me pose problème
Tout cela semblera peut-être anodin à certains d’entre vous.
Peut-être même pensez-vous que la raison d’être de la nature est justement d’être à la disposition totale des hommes qui lui sont supérieur ? Ce n’est pas mon cas.
En réalité, j’ai été choqué de découvrir que ces pratiques concernaient tous les agriculteurs, petits ou grands. Surpris et attristé que même au fin fond de la France et dans de petites exploitations, on utilisait la vie comme de la marchandise. Et qu’on considérait les animaux comme des machines vivantes à optimiser librement, comme on le fait pour un tracteur ou une machine à traire.
À se prendre pour Dieu et à jouer sans cesse aux apprentis-sorciers, l’homme ne dépasse-t-il pas ses droits ?
Il y a de grands débats en ce moment sur la bioéthique. As-t-on le droit de modifier la génétique d’un être ? As-t-on le droit de le cloner ? Etc.
Pourtant, la manipulation génétique a lieu en ce moment même chez les agriculteurs, petits ou gros, riches ou pauvres. Et cela, on n’en entend jamais parler. C’est donc avec une grande stupéfaction et certainement beaucoup de naïveté que j’ai découvert que c’était totalement habituel dans le monde de l’agriculture. Un phénomène répandu et totalement banal… Dès lors, on peut se demander à quoi servent les débats publics…
Raison n°4 : La vache, cet objet
J’ai l’impression qu’on n’apprend pas de nos erreurs passées et que l’on va continuer sans cesse à dérégler la nature. Sous couvert de « progrès », d’amélioration de la qualité de vie, on se permet absolument tout !
Petit florilège du traitement habituel des vaches par l’homme :
Grossesses forcées : aucun mammifère ne produit du lait en continu. Ni les vaches, ni les humains. Pour produire du lait, les vaches sont soumises à des grossesses forcées dès leurs 15 mois et cela chaque année. Attachée et inséminée artificiellement, elles portent leurs petits 9 mois, comme les humaines. 3 mois après l’accouchement, elles sont à nouveau fécondées.
Traite intensive : Traite mécanique tous les jours, même pendant la grossesse. Les vaches laitières, optimisées génétiquement pour produire toujours plus de lait, produisent en moyenne 28 litres de lait par jour. Les plus fort rendement pouvant aller jusqu’à 60 litres par jour ! Par comparaison, la production naturelle d’une vache pour allaiter son petit est d’environ 4 litres par jour…
Conditions d’élevage : Bien que souvent élevées en plein champs, certaines vaches sont encore confinées toutes la journée, même en France. Pour améliorer leurs rendements, on les soumet fréquemment à des prises d’hormones non nécessaires ou à des antibiotiques de manière préventive, qui peuvent parfois se retrouver dans votre lait… Séparées brutalement de leurs veaux un ou deux jours après leur naissance, on les soumet également à des souffrances émotionnelles importantes.
Mort précoce : Alors que normalement l’espérance de vie d’une vache est de plus de 20 ans, nos vaches laitières sont souvent abattues dès 5 ou 6 ans. Les traitements subis ont épuisés leurs organismes et elles ne sont plus jugées « rentables ». Elles sont même souvent envoyées à l’abattoir enceintes, les bébés sont jetés à la poubelle, comme le montre la vidéo ci-dessous. AVERTISSEMENT : cette vidéo contient des séquences d’abattage pouvant heurter la sensibilité.
Je ne veux pas m’opposer au progrès. J’imagine juste (peut-être un peu naïvement), que celui-ci peut se faire de manière raisonnée et raisonnable…
Les vaches sont maltraitées par notre civilisation, il faut bien le reconnaître.
Les vaches fistulées
Dans le même temps, je découvrais sur Internet, ce que je pensais au début être un « fake » : les vaches fistulées.
Une vache fistulée est une vache sur laquelle on a fait un trou béant permettant d’accéder directement à l’intérieur de son estomac. Une fois ouverte, la vache est équipée d’un hublot en plastique empêchant la cicatrisation. Le but ? Étudier le transit en accédant au contenu de l’estomac à tout instant (notamment au jus de rumen provoqué par la rumination).
J’ai découvert cela sur Facebook. J’ai cru que c’était une fausse image. Un simple trucage sur photoshop pour alimenter une rumeur de plus, comme le web en compte des milliers… Eh bien non ! Après quelques simples recherches sur Google, j’ai découvert qu’il n’en était rien ! Les vaches à hublot existent bien. 🙁
Notre imagination morbide n’a donc pas de limite lorsqu’elle concerne les animaux…
Petit bonus…
Un peu d’humour pour terminer avec ce faux documentaire « La boucherie éthique ». Ce canular vidéo vante les soi-disant mérites d’une boucherie respectueuse des animaux, qui ne tue plus les bêtes, mais prélève sur eux des morceaux de viande, remplaçant les membres manquants par des prothèses !
Bien évidement c’est un fake à prendre au second degré, mais c’est plutôt drôle et très réussi, avec beaucoup d’acteurs, des voix-off et un vrai montage de documentaire. D’ailleurs beaucoup d’internautes se sont laissés prendre ! 😀
Réalisée par une association, la vidéo souhaite sensibiliser différemment le grand public à la condition animale et rappeler à chacun d’entre nous que manger de la viande ne se fait pas sans tuer, bien que nous cherchions à l’oublier.
Pourquoi je ne suis plus végétarien ?
Comme vous venez de le lire, j’avais toutes les bonnes raisons du monde de devenir végétarien.
J’avais donc pris la décision de ne plus manger de chair animale (viande, poisson, crustacé). Je continuais à manger des œufs (pas comme les végétaliens), et devenais végétarien.
Seulement, j’ai découvert que stopper toute consommation de viande n’étais pas si facile !
Les carences alimentaires
Lorsque l’on est végétarien, il faut faire attention à apporter à son corps tous les acides aminés dont il a besoin pour vivre. La plupart des acides aminés sont contenus dans la viande et les végétariens peuvent développer des carences en fer. Mais alors, comment faire si l’on n’en mange plus ?
Pour éviter d’avoir à prendre des compléments alimentaires, il faut consommer des légumineuses. Couplées aux céréales complètes, elles permettent de couvrir les besoins en acides aminés et de se passer de viande.
Cela paraît simple sur le papier, mais ça n’est pas si facile dans la réalité !
Cuisiner chaque jour des céréales complètes et des légumineuses tout en restant créatif n’est pas si aisé. On finit par se lasser et on est vite tenté de ne cuisiner que des légumes. Seulement, gare aux carences !
Être végétarien nécessite donc de mesurer sans cesse ce que l’on consomme et d’avoir une vision très « statistique » de son assiette. Moi qui adore manger et qui adore la créativité en cuisine, je me suis retrouvé mis à rude épreuve… À chaque repas, il me fallait faire attention à maintenir un équilibre et ce n’était pas si drôle.
Si vous devenez végétarien pendant un mois, cet aspect là n’est pas si important et vous ne risquez pas grand chose à ne pas constamment vérifier vos apports nutritionnels. Par contre si vous faites cela pendant 6 mois ou plus, vous ne pouvez plus vous permettre de le pratiquer en « freestyle », car votre corps pourrait accumuler des carences et vous pourriez fragiliser gravement votre organisme. Bienvenue dans le monde de la mesure perpétuelle, ce que j’appelle la cuisine « statistique » et adieu la cuisine spontanée !
Pour en savoir plus :
Dossier complet sur la micronutrition et les carences nutritionnelles
Les liens sociaux
Les repas sont l’un des éléments majeurs de notre vie sociale. Les repas entre amis, quel plaisir !
Seulement, être végétarien n’est pas si facile et vous embarrassez vite vos amis. Lorsque vous faites à manger, pas de souci. D’ailleurs, souvent les gens ne font pas attention qu’ils mangent végétarien. Par contre lorsque vous êtes invité, vous êtes le casse-pied de service ! 😛
Au restaurant aussi, bonjour la galère ! Bien souvent, aucun plat n’est végétarien et lorsque vous posez la question, on vous propose du poisson… Ce qui se termine donc souvent par manger une assiette de légumes. Adieu l’équilibre. 🙁
Et pour rigoler…
L’une des raisons pour lesquelles j’ai stoppé ma consommation de viande c’est de mieux respecter le vivant et si possible arrêter de tuer pour me nourrir. Mais c’est carrément hypocrite ! C’est ma sœur qui me l’a fait remarquer. En 4 phrases, elle m’a tué ! 😆
Les végétaux aussi ce sont des organismes vivants ! Par contre eux, tu t’en moques ? T’imagines le carnage quand tu fait une ratatouille ? Assassin, va !
Ce que je suis maintenant : un flexitarien
Parce que je trouvais le végétarisme trop compliqué à tenir sur du très long terme, j’ai décidé de ne plus être végétarien au bout d’un peu plus d’un an.
Seulement, le végétarisme est l’un des meilleur régime au monde pour la santé ! De plus, je suis toujours sensible aux arguments écologiques et à la cause animale !
Comment concilier tout cela ?
Très simplement en réalité ! 😉
Désormais, la base de mon alimentation est plutôt une base végétarienne. C’est-à-dire que je mange essentiellement des fruits et légumes frais, des légumineuses, des céréales complètes et des œufs.
Mais je ne m’interdis plus de manger de la chair animale lorsque j’en ai envie. Je n’en mange pas à chaque repas, uniquement de temps en temps (grosso modo une fois par semaine).
Lorsqu’elle est bien choisie (plutôt de la viande blanche et du poisson), la chair animale est bonne pour la santé. Un second avantage de n’en consommer que rarement est de pouvoir la choisir de meilleure qualité, c’est-à-dire que je privilégie toujours les petits producteurs locaux. Au restaurant je n’en mange que lorsque la provenance et la sensibilité du cuisinier correspondent à mon état d’esprit.
Je suis donc devenu ce que l’on appelle un flexitarien, pour la contraction de « flexible » et de « végétarien ».
Je suis bien conscient que cela n’est pas parfait, par exemple que cela ne résout pas les problèmes concernant la maltraitance animale, mais je pense que c’est un bon compromis. Cela me permet de ménager la planète par rapport à une alimentation classique, de ne pas cautionner le système industriel d’élevage et d’abattage des animaux, tout en restant en bonne santé.
Ce compromis est surement plein de paradoxe, toujours est-il que c’est actuellement ce que j’ai trouvé de mieux pour concilier respect de mon corps, respect des aliments et plaisir de la table. C’est loin d’être parfait, j’en suis bien conscient, mais c’est ce qui convient le mieux à mes besoins, à mon état d’esprit et à ma manière de vivre.
Pour moi la table doit être un plaisir et pas une contrainte. Hors être flexitarien me permet de réaliser cela, ce n’est que du plaisir ! 😀
Peut-être trouvez-vous ces arguments incomplets, illogiques ou peut-être même carrément débiles ? 😉
Mais ce n’est pas grave haha, moi ça me convient et je suis passé à l’action.
Conclusion
Je sais que les personnes travaillant à la COOPEL ne sont pas de mauvaises personnes (bien au contraire, ce sont des personnes cordiales). Je sais que ces personnes ne souhaitent pas faire du mal aux animaux. Pourtant, leur activité n’est pas neutre. Je crois personnellement que parfois on ne se rend plus compte de la folie de certaines de nos actions… J’imagine qu’en travaillant à la COOPEL on fini par ne plus faire attention à cela. Pourtant se permettre de transformer le vivant pour gagner plus d’argent à court terme, ce n’est pas rien. Ce n’est pas anodin. Penser que l’on a le droit de faire cela parce que d’autres l’ont fait avant nous n’est pas suffisant comme argument.
En toute honnêteté : avons-nous le droit de modifier la génétique d’une autre espèce ? Les vaches nous ont-elles donné ce droit de les manipuler, les transformer, les maltraiter, les abattre sans fin ?
Inséminations contraintes, grossesses forcées tous les ans, séparations brutales des mères et des bébés, traites intensives, exécution subite, manipulations génétiques…
Franchement, est-ce que l’on souhaiterais cela même à notre pire ennemi ?
Bien sûr que non. Nous sommes d’une sauvagerie sans nom avec les vaches et nous ne nous en rendons même plus compte. On ne s’intéresse pas du tout à la manière dont la viande arrive dans notre assiette. Et on ne se considère jamais comme responsable…
Je suis désolé pour les personnes de la COOPEL, j’imagine en effet qu’elles seront peinées de lire ces lignes, mais cette expérience a été un déclencheur pour moi. Modifier la génétique me semble démontrer le cynisme de l’homme sur la nature. Notre planète va mal et nous en sommes la cause.
Pourquoi ne pas essayer de mettre sur pause notre frénésie technologique et génétique ? Ne pourrait-on pas retourner à une agriculture raisonnée plus en accord avec la nature ? Est-on vraiment obligés de transformer les vaches en monstres à viande ou à lait ?
Pour cesser d’être hypocrite sur ce sujet, j’avais décidé de devenir végétarien et d’arrêter de consommer de la viande. Malheureusement, ce régime est trop difficile pour moi et je suis donc devenu flexitarien, en gardant les principes du végétarisme, mais en m’accordant plus de flexibilité. C’est un choix personnel et ce qui est bon pour moi ne l’est pas forcément pour vous. C’est à chacun de faire ses choix. Je trouve d’ailleurs que simplement consommer moins de viande est déjà une action positive. 😀
Certains d’entre vous me diront peut-être qu’il faudrait devenir carrément vegan pour ne plus exploiter du tout les espèces animales. Et vous auriez sans doute raison. Mais le régime vegan est trop restrictif et dangereux pour la santé. Hors je ne souhaite pas avoir de contraintes. L’alimentation est pour moi un plaisir et je souhaite que ça le reste.
Vous avez lu ici mes expériences personnelles. J’ai essayé de partager avec vous tous mes doutes sur ce sujet et j’espère que cela vous interroge aussi.
Peut-on tous se passer de viande ? Peut-on continuer éternellement de la même manière tout en respectant les animaux ?
Cela soulève beaucoup de questions et je n’ai pas de réponses globales à apporter.
J’aimerais en tout cas avoir votre avis personnel sur ce sujet. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous changé d’avis sur le sujet suite à cet article ? Souhaitez-vous devenir végétarien ? Ou laquelle de ces 4 raisons vous fait le plus réfléchir sur la consommation de viande ?
Dites-moi en toute franchise votre rapport au monde animal.
Note : J’ai essayé ici d’argumenter le plus possible mes propos. Je compte sur vous pour rester respectueux dans les commentaires de cet article. J’aime le débat, mais je supprimerais automatiquement tous les commentaires insultants ou injurieux. Merci d’avance de votre compréhension. 🙂
Bonjour,
Je vous rejoins complètement. J’ai été un temps intéressée par le végétalisme pour les mêmes raisons que vous (je sais que pour vous c’était le végétarisme) et je l’ai même testé pendant quelques mois. Néanmoins, oui, ce n’est pas une alimentation « pratique », et, sur le long-terme, tenable physiquement (après, ça reste à prouver pour quelqu’un qui fait très attention aux carences et se supplémente bien). C’est pour cela que je me considère aujourd’hui comme flexitarienne, avec une forte prévalence pour les huîtres et le poisson (surtout poisson cru et foie de morue, oui oui) quand je ressens le besoin d’en manger (ça reste tout de même rare). J’ai cependant appris énormément grâce au végétalisme et il y a bien des aliments que je ne consomme quasiment plus (oeufs), voire plus du tout (lait, viande blanche ou rouge très rarement). Pas par restriction volontaire, mais parce que cette expérience du végétalisme m’a appris à découvrir d’autres saveurs, d’autres associations délicieuses et très digestes ! Aujourd’hui, mon alimentation est à forte prédominance végétale (parfois à 100% pendant des semaines et c’est pour cela que je continue à me supplémenter en B12 et vitamine D). C’est pour cela, aussi, que je soutiens complètement les associations comme L214 ou Peta, qui mettent la lumière sur des pratiques horribles et donnent les clés pour faire autrement, même si je reste flexitarienne… Et si l’on n’est pas végétalien (pour des raisons de santé surtout), rien n’empêche de bannir la fourrure, le cuir, les produits testés, les cirques exploitant des animaux sauvages issus du braconnage et de fortement réduire sa consommation de produits animaux, en mettant les végétaux à l’honneur (je m’inspire pas mal du régime méditerranéen et d’Okinawa). Je me sens plus dans un esprit de transition, assez flexible, qui me permet de questionner mes pratiques et mes positions si besoin. Voilà 🙂 !
Bonjour,
merci beaucoup pour votre message et votre partage d’expérience.
Je comprends tout à fait le parcours dans lequel vous vous êtes inscrite. D’ailleurs, de très nombreuses personnes ont le même parcours alimentaire vers le flexitarisme. Beaucoup plus qu’on ne croit !
Nos connaissances scientifiques et médicales ont évoluées, nos connaissances du monde animal également (je recommande à ce titre la lecture du superbe livre « Révolutions animales : comment les animaux sont devenus intelligents » : https://amzn.to/3bXJycI ), la planète suffoque…
Tout pousse à modifier profondément notre rapport à la nature et à transformer notre manière de consommer.
Et c’est grâce au partage d’expérience que nous parviendrons à trouver un meilleur équilibre.
Alors merci pour votre partage !
Bonne journée !
Julian
Bonjour Julian,
Merci pour cet article très documenté. Tout comme Fabrice, je trouve qu’on mélange un peu tout et le fameux « cri de la carotte » est une invention douteuse pour dénigrer le végétarisme ou le véganisme. Si l’on va dans ce sens, il ne faut plus offrir de fleurs, plus cueillir un fruit sur l’arbre, plus déterrer une pomme de terre, etc…
La carotte n’a pas de système nerveux et je ne pense pas non plus qu’elle ait une conscience.
Quant au véganisme, il demande une supplémentation de vitamine B12 à moins de consommer la peau des bananes comme les éléphants, 😉 Pour le reste, il est moins dangereux que la consommation actuelle de viande par certaines personnes. On peut facilement remplacer les produits laitiers (on tue beaucoup d’animaux pour avoir des yaourts, des fromages, etc…) par des produits végétaux. Bon, j’en conviens, on n’aura jamais un aussi bon fromage végétal que traditionnel. Mais notre plaisir justifie-t-il les pratiques de l’industrie laitière ?
En ce qui concerne le cuir, est-il vraiment indispensable ? On fait aujourd’hui de très beaux cuirs végétaux. Cerise sur le gâteau, ils sont faciles à entretenir : une lingette humide, pas besoin de cirage pour avoir des chaussures impeccables par exemple. J’aime beaucoup le site Will’s vegan shoes.
Pour terminer, j’ai décidé de changer mon mode d’alimentation quand j’ai pris conscience de la façon dont on traite les animaux, pour des raisons de santé et pour préserver les générations futures. On parle toujours de l’état de la planète mais on oublie qu’il en va de la survie de l’humanité et qu’on n’a pas le droit de sacrifier nos enfants et petits-enfants. Si nous étions un peu moins égoïstes, le monde s’en porterait mieux. Saint-Exupéry a dit « Nous ne sommes pas propriétaires de la Terre, nous l’empruntons à nos enfants ». On l’oublie trop souvent.
Merci Sylvie pour ton commentaire éclairé !
Bonjour,
J’ai lu votre article , il est intéressant, mais dommage que vous le finissiez avec une erreur assez commune , l’argument qui semble vous convaincre de ne pas être totalement végétarien est un sophisme très connu que nous appelons » le cri de la carotte »
Il consiste à dire que les végétaux aussi sont des êtres vivants et donc le végétarisme n’apporte pas de soulagement à la souffrance des êtres vivants puisqu’il faut quand même tuer des végétaux pour nourrir des végétariens.
Vous oubliez que pour nourrir des animaux destinés à la boucherie il faut également tuer des végétaux , un bœuf consomme 40 kilos de fourrage par jour et 1 à 2 kg de composé soja maïs. En élevage intensif, il faut 4 ,4 kilos d’ aliments composés ( des végétaux ) pour produire un kilo de viande de porc.
Bref , si vous voulez diminuer la souffrance des végétaux , la meilleure option est d’être végétarien . De plus en parlant de votre ratatouille , votre sœur commet une erreur , la plupart des ingrédients d’une ratatouille ne nécessitent pas de tuer la plante, car il s’agit de fruits (le fruit, en botanique, est l’organe végétal contenant une ou plusieurs graines. Caractéristique des Angiospermes, il succède à la fleur par transformation du pistil. La paroi de l’ovaire forme le péricarpe du fruit et l’ovule donne la graine. ) , en aucun cas , quand vous manger une courgette, des poivrons , aubergines tomates , vous n’avez besoin de tuer la plante , en faite les plantes crée ces beaux fruits pour que les animaux les mangent , avalent les graines et transportent ces graines sur de longues distances qui se retrouveront dans leur excrément ( un super terreau ) . Donc techniquement , il est possible de manger sans tuer de plantes , les jaïns en Inde sont des gens qui pratiquent ce genre d’alimentation.
Mais est-ce là aller trop loin ?
Bien à vous et bonne continuation,
Fabrice
Bonjour Fabrice,
haha, merci beaucoup pour toutes ces infos et le rappel à l’ordre pertinent sur la ratatouille ! Effectivement, c’est très intéressant et ça permet d’aller plus loin que les idées reçues ! 😀